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Renouvellement des générations Les Cuma veulent attirer des jeunes grâce au service civique

Le service civique pourrait se populariser dans le réseau des Cuma.

La Fédération nationale des Cuma souhaite étendre le dispositif de volontariat en service civique au monde agricole. Donner envie d’agriculture à toute la société, c’est ce que propose le réseau national des Cuma.

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La Fédération nationale des Cuma (FNCuma) soutient l’extension du volontariat en service civique (VSC) au monde agricole, dans un communiqué du 9 février 2023. Les coopératives caressent l’idée d’un dispositif qui pourrait répondre au défi du renouvellement des générations.

Le volontariat en service civique (VSC) consiste à recruter des jeunes de 16 à 25 ans sur des missions temporaires à impact, c’est-à-dire à vocation sociale, sportive, culturelle, mais aussi dans la santé ou l’environnement. Les jeunes bénéficient d’une indemnité d’environ 600 € par mois, dont près de 100 € par l’organisme d’accueil. Il ne faut pas confondre le VSC avec le wwoofing, qui relève du bénévolat.

Populariser le monde agricole auprès des jeunes

En déclinant le service civique aux activités agricoles dans les exploitations, les Cuma et les fédérations des Cuma, la tête de réseau souhaite populariser le volontariat dans le monde rural des jeunes de 16 à 25 ans.

L’objectif ? Favoriser l’emploi des jeunes dans l’agriculture, donner envie d’agriculture à toute la société et répondre au défi du renouvellement des générations. Une initiative qui pourrait inspirer, selon la FNCuma, les prochains débats du projet de loi d’orientation et d’avenir agricole attendue en juin. "Nous devons être imaginatifs et sortir des cadres ", déclare Pierre Supervielle, secrétaire général adjoint de la FNCuma.

Les coopératives proposent également d’ouvrir le dispositif aux personnes plus de 25 ans pour susciter les reconversions professionnelles.

Une immersion de six mois

La FNCuma a lancé une phase d’expérimentation à la fin de 2022 sur trois territoires pilotes : Aveyron, Pays de la Loire et Grand Est. Les volontaires ont la possibilité d’agir, pendant six mois, pour le développement du monde rural. Création de liens entre nouveaux maraîchers et collectifs d’agriculteurs, immersion en exploitation, animation d’un tiers lieu agricole et rural… Les missions sont variées. Les volontaires peuvent travailler dans les exploitations partenaires ou dans les Cuma, avec un hébergement possible par les communes rurales partenaires.

Un mouvement lancé depuis 2019

La FNCuma s’inspire du dispositif « volontariat rural » créé par l’association InSite en 2019. Il s’agit de services civiques dans des communes de campagne, pendant une durée de six mois, pour stimuler la vie de ces communes isolées. Selon les chiffres d’InSite, en 2021, 57 jeunes ont bénéficié de ce dispositif. 22 % sont restés sur place après leur mission en trouvant un emploi dans la continuité de la mission ou en choisissant de s’installer sur le territoire.

En 2021, les chambres d’agriculture ont aussi reçu l’agrément pour recruter des jeunes de 16 à 25 ans sur des sujets de circuits courts, de vie rurale, d’agriculture urbaine, sur la communication, la sensibilisation ou l’élaboration d’outils pédagogiques.

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